Je passe les détails concernant les origines du projet, le pourquoi de ce modèle de fourgon etc. Ça n'intéresse personne et ça prendrait 3 pages
Le camion :
Un Mercedes Vito de deuxième génération (W639) extra-long (L3H1 en language trafic
) motorisé par un 111CDI, soit un 2.2L turbo diesel avec injection à rampe commune de 116 chevaux. La distribution est assurée par une chaine, la boite de vitesse compte 6 rapports et c'est un propulsion. Que vous dire d'autre, sinon qu'il est de 2007, totalisait 135 000 km lorsque je l'ai acquis et qu'il est rouge bordeaux (un peu comme les PFG mais sans le gris 
!). Ah oui, et pour les options, il y a la clim, le régulateur/limiteur de vitesse et... un accoudoir pour le conducteur. Juste ce qu'il faut à mon goût. 
Passons sur l'aménagement maintenant :
Les plans sont les suivants :
En mode "table" :
Image 1 : Vue de l'avant droit, par la porte latérale
Image 2 : Vue de l'arrière droit, par le hayon.
Image 3 : Vue de l'arrière droit encore, mais après avoir découpé la paroi
En mode "lit" :
Vue de l'avant droit, par la porte latérale
L'idée avec cet agencement, est de pouvoir le faire évoluer avec mes moyens. Il est pour l'instant prévu pour 3 mais pourra évoluer pour accueillir 4 personnes : ajout d'une banquette homologable, remplacement de la banquette avant par un siège pivotant, ajout d'un toit relevable avec lit...
(no comment... )La première étape, après un grand nettoyage de l'engin, c'est de faire les trous
: Lanterneau, entrée d'eau et prise elec P17 :
là ça commence à avoir de la gueule
Pour la suite, il s'agit de poser des tasseaux sur lesquels je pourrais fixer mon aménagement. Comme je le dis dans le titre, mon objectif est de pouvoir aller voir ce que j'appelle le grand nord
. Les fjord norvégiens, et si possible enneigés, donc en hiver ou presque. Du coup, va falloir que je mette le paquet sur l'isolation. Pas de métal apparent, pas de pont thermique etc etc. Le sujet est vaste et le débat fait encore jaser. Donc je "tasseaute" (collé au sika) un peu partout avant de venir y agrafer le multicouche. Puis re-tasseautage
Reste ensuite à poser les parois en CP de 5mm. Je suis allé chercher les plaques dans une scierie. Ça m'a permis de faire les murs et le plafond en une seule plaque (pour chacun).
L'inspecteur des travaux surveille...
On aperçoit les grilles d'aération haute et basse. Petite erreur de ma part, la sortie du pot d'échappement se trouve juste au dessous. Je vais devoir trouver un moyen de fermer celle d'en bas pour la route...
La zone la plus pénible à couvrir
Pour la pose des grilles justement, j'ai du m'y reprendre à deux fois
(bah, c'est comme ça qu'on apprend). Après repérage pour le positionnement (dehors ET dedans...), découpage de la porte et antirouille.
Et là, on attend
J'ai fait l'erreur de poser mes grilles sans attendre les 24H préconisées pour le séchage de l'anti-rouille. Résultat : infiltrations, rouille... Rien de grave, mais j'ai du refaire le boulot la semaine suivante. Et là j'ai bien attendu 24H (même un peu plus).
Image 1 : lorsque l'antirouille est sec, il faut le poncer légèrement pour que le mastic-colle adhère mieux.
Image 2 : Puis j'ai reposé des bandes de scotch à peinture pour l'excès de mastic-colle (sika en l'occurrence).
Image 3 : Pose de la grille avec un boudin de sika tout autour.
Image 4 : Rivetage de la grille.
Image 5 : Lissage du joint en sika. à noter que la grille était recouverte d'un film de protection. Donc j'ai pas eu peur d'y mettre du sika. Si ce n'est pas le cas, il faut scotcher aussi la grille.
Image 6 : Et on enlève le scotch et c'est tout beau tout propre
EDIT du 14/02/2012 : Raccordement du chauffage stationnaire à gazole.
Toujours dans le but d'aller titiller les températures négatives, j'ai choisi l'option d'installer un chauffage stationnaire à gazole. Pourquoi pas un chauffage à gaz me direz vous ? Premièrement parce que j'aime pas les installations au gaz. Non pas que ça me fasse peur, mais je sais pas faire
et c'est quand même limite de s'entrainer avec ce genre de choses... 
Et puis parce que ça prend quand même un peu plus de place, que le gaz est quand même pas mal sensible au froid (comme le GO, je sais, mais on peut y mettre des additifs). Bref, pour moi pas de doute, c'est le gazole. J'ai donc fait l'acquisition d'un petit Eberspächer Airtronic D2 grâce au forum et à frankymaster
. Maintenant, comment monter ce truc ?Le débat se situe grosso-modo (je dis pas ça pour les modo hein !
) ici. J'ai appris beaucoup de choses et notamment que sur les véhicules "récents", il vaut mieux aller puiser le gazole directement dans le réservoir. Un petit tour chez Merco où le technicien, extrêment sympathique 
, me fournit la doc de démontage du bloc de jauge. Pour faire simple, le gazole est pompé par une pompe de gavage qui elle, est située sur un gros module immergé dans le réservoir. Ce module contient aussi la jauge (niveau), et sert de bouchon de la trappe de visite du réservoir. C'est sur "bouchon" que l'on va ajouter un tube plongeur pour puiser le gazole. Démonstration en images :
Pour atteindre le bloc de jauge, il faut tomber le réservoir. Évidemment, j'ai fait en sorte qu'il soit pratiquement vide pour qu'il soit le plus léger possible. N'ayant jamais fait cette manip', j'y suis allé prudemment et j'ai descendu le réservoir à l'aide de cric. Pour finir par me rendre compte que même couché sous le cam's, j'arrivais à le soulever (le réservoir, pas le cam's !
) avec un bras sans forcer. Vous remarquerez que je n'ai descendu que l'arrière, puisque mon bloc jauge y est situé. Le réservoir est tenu par deux arceaux boulonnés dans le châssis. Il faut démonter les deux pour pouvoir descendre un seul coté (sinon vous déformeriez le réservoir). En fait, j'aurais tout à fait pu poser le réservoir complet au sol, mais j'ai pas eu envie de faire passer le goulot de remplissage... il pleuvait ce jour là.Une fois que le réservoir est posé, l'accès à la trappe de visite et au bloc de jauge est possible. On y voit les durites d'aller et de retour de gazole, et le connecteur de la jauge. Sur les vito (comme les autre marque je pense), le chauffage à gazole (stationnaire ou additionnel) est une option. Lorsque celui est installé d'origine, la prise de gazole est aussi faite sur le bloc de jauge. Il y a donc une sorte de téton en plastique qui est prévu pour ça mais qui n'est connecté à rien (puisque j'ai pas l'option). Sauf qui sans l'option, la pièce est inutilisable... donc je vais quand même devoir percer.
Il faut donc déconnecter les durites et la jauge (attention, prévoir un petit récipient pour les quelques millilitres de GO qui vont couler), dévisser la bague-écrou (en l'aidant un peut au maillet pour le début
) et retirer le bloc jauge. Et là, petite précaution très importante : dès que le bloc jauge est retiré, revisser la bague-écrou pour empêcher toute déformation du réservoir pendant que vous travaillerez sur le bloc jauge.
Faites attention au flotteur en retirant le bloc. On le voit sur la photo qu'il dépasse sur le coté.
Après perçage et pose du tube plongeur, le bloc est repositionné sur le réservoir. Et vous pouvez remonter le tout, en ayant changé le joint du bloc jauge que vous serez allé acquérir chez votre fournisseur préféré avant de vous lancez dans ces travaux...
(n'est ce pas ?!)Pour le reste, le tuyau souple, connecté au tube plongeur par un manchon en durite et deux bagues de serrage, est relié à la pompe du chauffage.
Sur la première photo, on voit l'arrière du réservoir à gauche. (Pour situer)
La pompe est fixée par son silent-bloc d'origine dans le chassi, que je n'ai pas percé
. Il y avait un trou, donc j'en ai profité pour y faire passer une tige filetée et voilà . De l'autre côté de la pompe, le câble électrique remonte directement à travers le plancher (ça c'est normal) et le tuyau de gazole aussi (ça c'est pas normal). Cette particularité est un choix de ma part pour éviter de faire passer ce tuyau à proximité de la ligne d'échappement. Il traverse donc le plancher en étant protégé de la tôle par un passe câble, traverse le camion de gauche à droite sous le plancher (en bois) et re-traverse le plancher (en métal) pour se brancher dans le chauffage par le dessous.
J'ai installé ce dernier à tribord, avec l'air chaud qui souffle vers l'avant, et l'air froid pris à l'arrière (là où se trouvera la cuisine et là où se trouvent les grilles... le mode ventilo (sans chaleur) permettra ainsi de forcer l'aération du fourgon en été
)
On voit ici la sortie d'aire chaud (sous l'extincteur) et le boitier de commande.
EDIT du 21/02/2012 : Lit enfant dans la cabine
L'espèce de drap qui vient fermer les bords est fixé au hamac par un scratch. Il peut ainsi être décroché en été pour que l'air circule mieux. Ce drap a deux fonctions : la première est d'éviter que mon petit tombe du lit. La deuxième est de renforcer l'isolation. Le lit avant est donc une pseudo chambre qui est dans le même espace que l'arrière, et (plus ou moins bien) isolé de l'avant (froid et humide). D'ailleurs, il y a même un rabat qui passe sous la couchette et qui remonte sur le dossier de la banquette :
Bien sûr, c'est en complément des rideaux isothermes et dune isolation du faux plafond
EDIT du 05/03/2012 : Réalisation d'un WC sec à la sciure de bois
Ayant beaucoup voyagé en camping car (TUP) avec mes parents, j'ai en horreur l'odeur des WC chimiques. Mais j'ai aussi une femme
donc l'option "sans WC" n'était pas vraiment envisageable . J'ai donc fait l'acquisition d'un petit porta potti 35 débrandé (dégriffé) chez Lidl pour une cinquantaine d'euro. Puis au hasard d'un shopping chez casto', j'ai croisé un ami (que je remercie chaleureusement au passage, si jamais il tombe sur ce site, il se reconnaitra ) qui m'a montré ses toilettes sèches qu'il a lui même fabriqué : simple, inodore, écolo, compact, économique J'ai immédiatement revendu mon WC chimique et je me suis fabriqué ça :
Un pot de chambre avec couvercle, quelques (grosses) chûtes de CP et un peu de temps ! Le fonctionnement est simple : pour ne pas avoir à nettoyer le pot en plastique après chaque utilisation, on y met un sac poubelle. Un peu de sciure avant et après le "popo". Lorsque c'est plein (l'utilisateur jugera de lui même à quel moment "c'est plein"), on ferme le sac que l'on jette dans une poubelle. Lorsqu'on se trouve dans un trip où il n'y a rien, pas une poubelle, pas une maison, pas une mobylette... Il suffit de faire un trou dans la terre, et d'y vider le contenu du sac. CQFD
Je suis conscient que le coin cuisine ne sera pas forcément très ergonomique sans le toit, mais j'ai testé, assis sur un tabouret ça le fait très bien. Mais tu touches à l'un des plus gros dilemme auquel j'ai été confronté pour le choix de l'agencement. J'avais une version beaucoup plus fonctionnelle, mais absolument pas évolutive en 4pl. Madame a mis son véto 
hop, un petit tour chez merco "meeeeuh non, c'est que dalle ça... c'est juste un effet de condensation dans le plastique du déport du bouchon de remplissage, c'est à cause du froid, vous avez du le faire chauffer un peu par temps froid" 
