[IT] Sicile, la grande difficile, décembre 2017

[a666]

bonjour,

on a passé mon anniversaire, noel et la nouvelle-an dans le sud du sud de l'Italie. départ le 15. décembre et retour le 2 janvier 2018. il y a le mot "difficile" dans le titre car la destination présente quelques défauts récurrents que je ne connaissais pas dans cette ampleur, pourtant je n'en suis pas à mon premier voyage hivernal en Italie (Poullies, Sardaigne, Pô, etc.). c'est surtout la comparaison avec la Sardaigne qui m'a heurtée. je commence donc par les défauts qui ne sont pas uniquement dus au choix de la saison:

• il y a plein de monde partout, à toute heure et ce sans touristes. un emplacement vraiment paumé aura surement de la visite de 4 voitures admirant le coucher du soleil, 3 voitures sans chauffage mais qui ont quand même chaud, 2 chasseurs, 1 pêcheur, 3 à 10 qui viennent juste faire demi-tour. bon il y a un manque de place flagrant et 5 fois plus d'habitants qu'en Sardaigne, mais quand-même.
• état des routes extrêmement déplorable et le signe flagrant de la corruption: il y a des petits villages avec des rampes d'autoroutes pour accéder, mais avant et après ce sont des tronçons à une voie défoncée.
• douches des campings tous en plein air et aérés, eau tiède. à 7°C dehors plus vent fort c'est assez désagréable, surtout que nous ne visons les rares campings que pour la douche.
• des chiens partout. les errants, en nombre enorme, sont inoffensifs même s'il y a des grands parmi eux. les emmerdants: les pauvres enfermés à garder quelque maison et qui aboient toute la nuit, en campagne ou en pleine ville, c'est partout pareil.
• les services d'ami privé-public généralisés: parking payant + navettes pour 3 visiteurs par jour alors qu'il y a un parking assez grand juste à côté de l'entrée. ou "gardiens de parking" sur parkings publics sous l'oeil bien-veillant des carabinieri.
• des déchets partout. les Siciliens jettent beaucoup plus et les systèmes de ramassage sont défaillants. des tas d'ordures brûlent souvent à côté de la route à ciel ouvert.
• quelques difficultés de trouver de l'eau, l'île en manque gravement en été et beaucoup de robinets sont morts.

les choses qui ne changent pas:

• sur les 10 rares campings ouverts d'après leur site internet il n'y en a que 3 ouverts.
• le vent sur la côte peut être pénible (camion qui balance).
• 80% des station essence automatiques mais qui ne prennent que EUR20 ou des cartes uniquement italiennes.
• les panneaux d'interdiction que tout le monde ignore. cela vaut aussi pour les emplacements la nuit.
• le zèle incroyable de certains fonctionnaires aux sites archéologiques (ce dans les deux sens, plusieurs fois j'ai dû retourner laisser mon petit trépied à la voiture. et bien sûr les gardiens qui bronzent au soleil).

des points positifs aussi:

• il fait plus chaud que par tout ailleurs en Italie en cette saison.
• les sites archéologiques dépassent de loin ce que l'on peut voir ailleurs.
• les Siciliens sont partout et toujours aimables, aucune rencontre désagréable.
• contrairement aux autres régions visités, on n'avait pas de problèmes d’approvisionnement en vivres durant les jours de fête.

bon après cette introduction, je passe aux choses plus sympathique, le compte rendu en photos!

jour 1, 15 déc., Tyrol-Gênes

nous avions réservé une cabine sur un ferry Gênes-Palerme pour l'aller. C'est le port le plus près de chez nous, mais c'est aussi le port d'embarquement pour les français en hiver du moins. le plan: arriver le soir, passer la nuit, visite de la ville et embarquement le soir. mais, mais, la GNV envoie un texto (donner le numéro, sinon pas de préavis) même pas 20 heures avant le départ repoussant le départ de 10 heures. on se retrouve donc avec une nuit en plus à Gênes. en camion ça va, mais on a parlé a des passagers qui on sérieusement galéré.

Gênes est grouillante et serrée entre mer et montagne, j'avais donc choisi cet emplacement sur la crête de l'Apennin ligure. défaut: -5°C. mais c'est tranquille à 15 minutes de l'autoroute et à 40 minutes de Gênes.


la chapelle toute proche ne sonne pas les cloches, ouf...


Capella Santa Maria Annunziata


jour 2, 16 déc., Visite de Gênes

se garer à Gênes est impossible ou très cher. de plus les hauteurs des parkings sont rarement indiqués. comme les italiens ont très peu de grandes voitures, c'est assez risqué. mais nous voulons voir aussi Gênes d'en haut, alors nous rejoignons le terminus haut du funiculaire Zecca-Righi, en haut assez de place entre d'autres CCs ayant eu la même idée.

distributeur de billets à la station haute, il y a des tickets 24h bon marché qui valent sur tous les transports, y compris ascenseurs et trains de banlieue.

Gênes est avant tout un port, à droite un navire de la GNV, mais ce n'est pas le notre...


Vue de Righi sur le port de Gênes


le funiculaire est assez original. il a plusieurs stations intermédiaires mais uniquement en haut. comme les rames sont reliées, la rame du bas fait des arrêts en plein tunnel...



Terminus Righi du funiculaire Zecca-Righi


comme à Monaco ou Lisbonne, il y a des ascenseurs:


Partie haute de l'ascenseur du Castelletto


Vue du Belvedere Luigi Montaldo vers le port de Gênes

nous redescendons et nous nous perdons presque dans le centre. il y a plein de magasins, surtout gastronomiques, donc de bonne qualité.


Mosaïque de la Torrefazione Fratelli Boasi



Focacceria «Focaccia e...»


comme à Venise, il y avait des doges à Gênes. Ils ont aussi laissé des traces:


Piazza San Matteo


le noir et le blanc sont assez présents sur tous les vieux immeubles:


Bandes de la façade de l'église San Matteo à Gênes


Portails de la Cathédrale San Lorenzo de Gênes


une maison sur deux dans le centre est un palais:


Entrée du Palazzo Giustiniani


dès que l'on sort du centre par le sud on est devant des installations portuaires (sur tout le front de mer et sans exception):


Mura delle Grazie au sud du centre de Gênes


on avance sur le quai du Porto Vecchio:


Belvedere dei Dogi

des grues qui ne servent plus:


Grue tournante historique à Gênes



Panorama de Gênes par dessus le bassin du Porto Antico


étant conscients maintenant que nous avons à passer une nuit supplémentaire ici, nous faisons quelques courses chez Eataly. c'est une sorte de supermarché-restaurant rassemblant les produits de qualité de toute l'Italie.


Vue du magasin Eataly Genova dans le port


on avance en direction du phare et à la recherche de la station de métro.


Palazzo San Giorgio à Gênes


le phare est en plein milieu du port commercial, une longue passerelle piétonne se faufile entre les viaducs.


Hangars, grues et portiques du port de Gênes

puis (après l'entrée payante et un musée inutile) on est devant le grand phare:


Face sud de la Lanterna de Gênes


on ne peut monter qu'à l'étage intermédiaire, mais cela suffit amplement

un autre navire de notre compagnie arrive, mais ce n'est toujours pas le notre:


Ferry «Fantastic» de GNV arrivant dans le port de Gênes


Gênes est aussi le port pour Tanger:


File d'attente de véhicules en partance vers le Maghreb


certaines compagnies ont besoin de pub plus que d'autres?


Ferry «Sharden» de Tirrenia


sinon c'est industriel partout:


Portiques du Ponte Caracciolo à Gênes


peu avant le coucher du soleil et en retournant au funiculaire pour retrouver notre camion, nous passons une cérémonie dans le centre-ville. il s'agit de la rencontre annuelle historique de l'évêque qui va se plaindre chez le doge de toutes les promesses que celui-ci n'a pas tenues. le destinataire d'aujourd'hui est la maire de Gênes.


Porteurs de drapeaux à la cérémonie du «Confuoco» à Gênes



Lancer de drapeaux à la cérémonie du «Confuoco» à Gênes


le soleil se couche tôt et nous allons nous réchauffer un peu dans un café ancien de la ville. puis retour à la voiture. nous réfléchissons si nous restons plutôt près du terminus du funiculaire, mais on est samedi soir et ça circule beaucoup. nous retournons donc à l'emplacement en montagne, même si cela fait du chemin.

[seb-anti-t]

[Romarin 06]

Bonsoir André,

Je vais suivre ton compte rendu avec beaucoup d'intérêt.
La Sicile fait partie de nos projets, mais pas en hiver (ce sera printemps ou automne...).
Pour 2018, sauf changement, nous irons au Portugal (période non arrêtée) avec une certitude cependant, ça ne sera pas en juillet/août.

[MELOPILO]

Tu m'intéresses également, comme la sardaigne je vais suivre ton reportage, car c'est un projet 2018 ou 2019.

Bon Gènes ca semble pas jojo On arrivera juste pour prendre le ferry

ehhh j'ai presque le même dans ma collec'

Porto-Torrès / novembre

[Wizard]

bonjour,


j'ai hâte de lire la suite de votre voyage ... hummmm ca donne envie les viennoiseries et le cappuccino au fait, est-il meilleur qu'en France ?

[alain.26]

Bonjour
j'attends pour lire la suite
Nous étions en septembre 2017 en Sicile
Nous n'avons pas pris le bateau pour descendre (réservation donc connaitre ses dates, pas de branchement électrique pour frigo ...
Mes notes etphotos
http://voyagesalain26.over-blog.com/201 ... icile.html

[a666]

bonjour,

hummmm ca donne envie les viennoiseries et le cappuccino au fait, est-il meilleur qu'en France ?

tout café est toujours meilleur en Italie. t'as qu'à essayer un cappuccino dans une station service au bord de l'autoroute pour comparer.

Bon Gènes ca semble pas jojo On arrivera juste pour prendre le ferry

ben, franchement j'étais agréablement surpris. Toulon c'est un village à côté.

La Sicile fait partie de nos projets, mais pas en hiver (ce sera printemps ou automne...).

il faut calculer de manière un peu différente sur cette île. fin décembre le printemps avait déjà commencé, certains amandiers étaient en fleurs!

Pour 2018, sauf changement, nous irons au Portugal (période non arrêtée)

tiens, tiens. j'y serais au moins un mois durant avril/mai


bon passons vers l'île:

jour 3, 17 déc., ferry Gênes-Palerme

réservé depuis des mois, on avait d'abord un départ fixé à samedi 20h00 et on avait planifié la visite de Gênes en conséquence, 3 semaines avant le départ un texto annonçant un changement pour 23h00. pas de catastrophe, on mange bien à Gênes. mais en route, quelque part dans la plaine du Pô, nouveau texto: départ repoussé à dimanche 10h00. on n'aura pas d'explication ou d'excuse de la part de la GNV pour ces changements, mais il semble que ce soit assez normal hors saison estivale. cela change bien sûr aussi l'arrivée du soir au matin à Palerme.

on quitte donc notre emplacement glacé dans les montagnes ligures dans le noir, on tâtonne sur le verglas vers l'autoroute. le départ le matin permet de voir le port sous un différent angle. les levers de soleil font rarement partie de notre répertoire.


Ferry «Excelsior» de GNV le matin à Gênes


on arrive les 2 heures réglementaires avant le départ, mais franchement ce n'est pas nécessaire, les habitués arrivent pile à l'heure du départ en embarquent aussi.


Lanterna di Genova et le port commercial


l'embarquement dans le navire est à l'italienne, ordres contradictoires des ouvriers dans la cale, mais pour finir on est garés comme dans le centre de Naples, donc assez efficacement.

nous montons échanger nos tickets contre les cartes-clés de la cabine. sur le ticket était indiqué le numéro 7000 qui nous avait intrigué. on croyait à un code mais pas à un numéro de cabine. pourtant c'était bien la notre, on avait investi EUR40 de plus pour une "cabina matrimoniala" (pour un lit double), et pour finir c'était la cabine centrale tout devant:


Notre cabine 7000 sur GNV «Excelsior»


Notre fenêtre de cabine donnant sur la proue du navire


mais ça reste un ferry (il n'y a que 7 cabines comme ça). le lit est parfait, la cabine est grande, la salle de bain standard (miniature). climatisation frisquette. le reste du navire n'est pas du luxe, en hiver, la partie arrière est transformée en grand fumoir.


Piscine vide du Ferry «Excelsior» de la GNV


les confrères plus nobles:


Deux navires de croisière de la MSC à Gênes


les plus petits:


Petits ferrys à quai à Gênes

vue retour:


Sortir du Golfe de Gênes


incroyable qu'un tel navire soit abandonné:


Navire transporteur de vin «Theodoros» à l'abandon


le dernier phare vu de près:


Lanterne du feu du Molo Duca di Galliera


puis les machines visent le 24 nœuds:


Sortir du Golfe de Gênes


côté météo c'est quand-même à s'habiller ainsi:


Alex sur le pont du ferry

plus de photos sous Embarquement un matin d’hiver à Gênes.

avec le changement de l'heure du départ on a la chance de voir les îles sous les derniers rayons de soleil:


La Baie de Capandola, le Cap Corse et l'Île de la Giraglia


Côte au nord de Bastia

les îles à l'est sont mieux visibles:


Face ouest de l'Île de Capraia

l'île d'Elbe:


Monte Giove et Monte Capanne


au coucher du soleil on rentre, nous mangeons un casse-croûte génois (olives, focaccie, etc.) et nous allons dormir:


Coucher de soleil derrière la Corse

plus de photos sous En ferry de Gênes à Palerme.


jour 4, 18 déc., Palermo


le navire fait on longue manœuvre d'approche. dehors sur le pont il fait un peu plus chaud qu'à Gênes, mais le vent est plus fort.


Monte Pellegrino et Capo Gallo

en approchant le port, nous voyons de la neige sur les montages, cela annoncera la couleur hivernale.


Flancs raides du Monte Pellegrino

on débarque très vite et en deux minutes on est du navire dans la circulation infernale de Palerme. nous avions prévu initialement d'arriver le soir, de laisser le camion le matin loin dans la banlieue à l'est et de rentrer en ville en train. maintenant on est avec le trafic en plein dans le centre. bien sûr impossible de caser le monstre quelque part. ici tout le monde a des toutes petites voitures, les places restantes sont de la taille d'une Fiat Panda.

je sors vers l'ouest car je pense y trouver plus vite une place, mais ce sera à plus de 4km du centre. le retour à pied nous amènera dans les quartiers derrière le port très populaires.

mais le centre de Palerme est aussi composé de beaucoup d'immeubles dans cet état, souvent aux meilleures adresses. nous n'avons pas pu élucider les raisons logiques de cet état (qui se trouve partout dans le sud de l'Italie) car les prix immobiliers sont aussi très élevés ici. normalement on rase et on reconstruit alors.

les photos générales de la ville se trouvent sous La ville de Palerme.

parfois ça a du bon de garder le vieux: l'église de gauche est gravement baroquisée à l'extérieur, mais la merveille est à l'intérieur:


Église de la Martorana et l'église San Cataldo

le clocher aux allures arabes est resté tel quel:


Campanile de l'église de la Martorana et un grand par un palmier

à l'intérieur règne Byzance:


Partie byzanto-normande de Santa Maria dell'Ammiraglio

le chœur et l'entrée allongée sont baroques, mais c'est assez décent en bien intégré:


Troisième travée de l'église de la Martorana


l'église à droite ressemble à un grand marabout marocain:


Façade occidentale de la Chiesa di San Cataldo


celle-là est totalement vide:


Panorama vertical des voûtes de l'église San Cataldo


le décor est au sol:


Autel de l'église San Cataldo


plus de photos des deux églises jumelles sous L’Église de la Martorana et l’Église San Cataldo à la la Piazza Bellini.


une des places les plus célèbres, mais la fontaine plate s'apprécie difficilement:


Fontaine de la Piazza Pretoria et la Chiesa Santa Caterina

la cathédrale, très hispanisante. l'intérieur est terne est fade cependant:


Portique de Domenico et Antonello Gagini de la Cathédrale de Palerme


un autre joyau incontournable, ruine d'église et cloître dans un dense jardin havre de paix:


Cloître du complexe de l'église Saint-Jean des Ermites



Hautes coupoles sur trompes de l'église Saint-Jean des Ermites



Cloître de l'église Saint-Jean des Ermites

plus de photos du cloître sous Le cloître et l’église de Saint-Jean des Ermites.


pas loin au sud: le Palais des Normands, le siège du gouvernement régional. horaires d'ouverture contradictoires, parties visibles imprévisibles (même ce qui est affiché au guichet ne correspond pas à la réalité), mais il faut y aller, quelque chose est toujours ouvert. même si l'immeuble est repoussant. entrée visiteurs uniquement de ce côté ouest, même si les beaux jardins sont de l'autre côte. à l'entrée fouille: ne pas prendre avec les couteaux et trépieds.


Flanc nord-est du Palazzo dei Normanni

ce que nous voulions voir est ouvert, il s'agit d'une "chapelle" au premier étage de la grande cour:


Arcade sur l'accès à la chapelle Palatine au premier étage du Palais des Normands


c'est simplement grandiose:


Vue grand angle du décor intérieur de la Chapelle Palatine


l'état de conservation est exceptionnel, car c'est un état de restauration après le tremblement de terre de 2002, terminé en 2008. le mécène d'appelle Reinhold Würth, grand industriel fabricant de vis (j'en ai dans mon camion, j'ai donc financé en quelque sorte la chapelle...)


Arc avec médaillon d'un «saint» dans la Chapelle Palatine



Panorama vertical de l'arrière et du plafond de la Chapelle Palatine



Détail des muqarnas du plafond de la Chapelle Palatine à Palerme

d'autres photos de la chapelle dorée sous La Chapelle Palatine dans le Palais des Normands.



pause café quand il commence à faire nuit (le défaut majeur de décembre).


Beignet aux pistaches


on retourne à notre camion en bus (serrés dedans comme dans des sardines, le conducteur ne veut pas nous vendre de ticket) et on fait le plein de vivres dans un supermarché en périphérie nord. vu le chaos dans la ville de Palerme nous chamboulons notre plan de rejoindre directement Syracuse. on reste orienté ouest, nous filons dans la nuit vers le Capo San Vito resté bien sauvage et naturel.

[r galler]

serrés comme des sardines.... nous chamboulons notre plan de rejoindre directement Syracuse, on reste orienté ouest

de Palerme... allons à Syracuse ! ...mais allons d'abord à Messine... allons à l'orient,

rOy

[a666]

de Palerme... allons à Syracuse !...mais allons d'abord à Messine... allons à l'orient

ben comme ça il y en a qui dévoilent leurs goûts

bon continuons ce périple, on est enfin sur l'île et visons un cap à l'OUEST. la raison est que nous avons un besoin de nature après Gênes, le ferry et Palerme. mais il y aussi la météo hivernale capricieuse. la côte nord est couverte, à l'est et au sud pluie, reste l'ouest sous le vent. les prévisions météo en Italie sont aléatoires, dans les îles encore plus. mais il y a un site qui marche bien si on ne pousse pas les prévisions au-delà de 24h et si on apporte beaucoup de patience, le site rame, il est de l'armée italienne: www.meteoam.it.

jour 5, 19 déc., Capo San Vito, Segesta

donc nous nous réveillons au soleil! place cherchée à l'avance, accès par route très cabossée la nuit, donc surprise le matin:


Notre trafic sous le Monte Cofano


une de nos habitudes, vous en aurez pris conscience, les phares. ici un phare italien en bon état, ce n'est pas partout ainsi:


Phare du Cap San Vito

vue retour vers notre emplacement de la nuit précédente, quelque part à gauche sous la montagne:


Monte Cofano de l'autre côté de la baie


Nous ne nous sentons pas en forme de randonnée, alors nous allons voir le temple et le théâtre de Segesta. pour y aller du cap sans grand détour il y a la SP57 qui passe par les collines. on aime ça, mais si vous voulez voir une route dans un état dingue, c'est un bon tuyau (lien streetview, sans distorsion dans le cliché). Segesta c'est le site évoqué en entrée avec la navette inutile mais obligatoire.

c'est un petit ensemble (juste 1 temple et 1 théâtre), mais une bonne entrée dans l'ère grecque en Sicile. quoique l'on n'est pas très sûr de l'histoire du site, en tout cas le temple n'était pas achevé et c'est la raison pour laquelle il n'avait pas été détruit par les envahisseurs suivants.


Temple de Segesta vu de plus haut


les colonnes n'ont jamais été cannelées:


Temple de Ségeste inachevé


avantage de la saison: on est seul sur tous les sites!


Face ouest du temple de Segesta



Le théâtre est sur une autre colline il y a une autre navette pour y aller, mais en bon randonneur on y va a pied même si ce n'est pas prévu. bonnes vues retour sur le temple solitaire.

nous laissons les autres fouilles de la colline de côté. De toute manière les accès sont pour la plupart barrés et ce sans raison apparente. le théâtre est construit en bout d'arête de montagne:


Au niveau de la scène du théâtre de Ségeste



Gradins avec dossiers au niveau du diazoma dans le théâtre de Segesta


comme il nous reste un peu de lueur du jour, nous allons sur la côte nord-ouest où nous sommes passés la nuit précédente sans rien voir. inutile de préciser que c'est très peuplé (on est encore dans les banlieues de Palerme en fait).

on avait noté une "tonnara" en bon état sur cette côte (il y en beaucoup en Italie, mais la plupart sont en ruines). il s'agit de "madragues", terme peut être plus parlant en français. on y vidait la méditerranée de thon jusqu'à ce qu'il n'y en avait plus. un peu comme font les japonnais actuellement autour de leur île....


Faraglioni di Scopello


Ancres pour fixer la madrague et l'enceinte de la Tonnara di Scopello

tous les bâtiments sont debout, ça a l'air sympa. le parking est fermé, il faut s'arrêter n'importe comment sur la route. mais la caisse est ouverte, on est confiant. cependant déception dedans: aucune explication, musée fermé, accès interdit un peu partout.

le soir nous retournons vers le Capo San Vito, mais prenons place au camping ouvert El Bahira. douche 50 centimes, 3 minutes dont 2 pour chauffer l'eau et dehors par fort vent, bof. mais électricité gratuite (du moins il y en avait sur la borne...) pour EUR12/nuit ça va.

[polo29sud]

Sympa!
Nous avons passé quelques jours en Sicile en Octobre dernier.
Les paysages changent, entre la côté nord, le centre, le sud et les volcans.

Malheureusement pas le temps de tout faire.

[Romarin 06]

Bonsoir André,

tiens, tiens. j'y serais au moins un mois durant avril/mai

Rien n'est décidé, mais connaissant (bien) , il est peu probable que y allions aussi tôt. Au mieux juin, ou plus probablement septembre ....

[a666]

jour 6, 20 déc., Monte Monaco & Capo Solanto

une journée pour rester sur le Capo San Vito. le soir nous retournerons à l'emplacement de la première nuit sous le Monte Cofano.

Au camping El Bahira, au fait un camping pour la grimpe/escalade, on a reçu une carte des randonnées balisées sur le cap. il n'est pas possible de faire des boucles (trop de falaises abruptes et des carrières de marbre), mais il y a moyen d'optimiser des accès à des points hauts en fonction du vent qui souffle toujours. départ de l'entrée du village de San Vito et nous visons la crête à droite.

en montant on gagne vite une vue d'ensemble:


Capo San Vito et la ville du même nom

d'en haut du Monte Monaco vue dégagée presque dans toutes les directions. Monaco est cependant trop loin...


Panorama à 360° du Monte Monaco


il y a une vieille route au sommet, et logiquement une ancienne carrière de marbre:


Couloir dans la carrière de marbre fermée du Monte Monaco


en redescendant le vent faiblit et des nuages noirs s'approchent, ils resteront cependant sur la mer:


Pizzo Monaco

à l'est du Capo San Vito il y en a un autre (Capo Solanto) tout plat avec un phare et un emplacement potentiel, mais une station d'épuration et une scierie de marbre rendent le lieu peu attrayant pour y passer la nuit.

les nuages passant au nord font vraiment peur, ils iront pleuvoir sur la côte à l'est de Palerme:


Faro di Capo Solanto e Torre dell'Usciere


visite d'une autre tonnara sur le même cap. la route droite dégringole vers la mer, donc pas d'emplacement pour le nuit non plus. la Tonnara del Secco est complètement barricadée, mais en cherchant bien, il y a bien sûr un trou quelque part pour passer. on regarde d'abord l'extérieur de cette grande ancienne "usine à thon". c'est un grand carré entouré d'un haut mur avec des ouvertures sur la mer et quelques baraques à l'extérieur.


seul vestige à l'intérieur:


Cheminée dans la grande cour de la Tonnara del Secco


portail définitivement fermé. tant mieux pour le thon.


Portail de la Tonnara del Secco et débris divers

[servane]

superbe ton reportage, vivement la suite

[a666]

jour 7, 21 déc., la côte ouest sous le vent et fuite dans le sud

Dans le Golfo di Macani, où nous venons de passer 3 nuits, nous étions assez bien protégés du vent. en longeant la côte ouest en direction sud, nous le prenons de plein fouet. on tente de tenir debout comme on peut, le ciel est bleu mais il fait bien sûr froid. pas de camping ouvert ici, les emplacements côtiers rares et le camion qui balance fort à l'arrêt, les prévisions météo qui annoncent un redoublement du vent: nous coupons largement le cap de Marsala. En gros nous filons après Trapani directement vers Sélinonte. Il n'y a pas de voies rapides ni d'autoroutes ici, donc cela dure une bonne part de l'après-midi.

mais avant on essaie de tenir bon sous ce vent. premier arrêt à la Tonnara di Bonagia, les constructions en se visitent pas (du moins pas en hiver), mais il y a ici quelques bateaux en bois ayant servi à la traque du thon qui gisent là:


Intérieur d'une vieille barque de pêche au thon



Barque de pêche au thon

plus de photos sous Les bateaux de pêche au thon à la Tonnara di Bonagia.


ayant un faible pour la mer et la côte, nous restons près de celle-ci pour la suite du voyage. une erreur, nous arrivons directement dans le centre grouillant de Trapani. une ville qui vaut en principe la visite, mais pas quand les Siciliens font leurs achats de noël. dans le bouchons nous rayons une autre destination de notre plan du jour: Erice, village posté en haut d'une montagne, là haut le vent aplatit tout ce jour-ci:


Erice sur la crête


au sud de Trapani il y a des salines encore en activité et avec une technique au passé arabe: ces moulins servaient de pompe pour lever l'eau de mer dans les bassins et ce grâce à une vis d'Archiméde.


Mulino della Salina Maria Stella


qui dit saline, dit flamants roses:


Flamants roses au repos dans la saline Chiudicella


historiquement on couvrait les tas de sel récoltés en automne avec des tuiles pour permettre un séchage parfait. aujourd'hui c'est juste pour montrer comment cela marchait, on ne couvre que la partie centrale.


Sel récolté dans la Salina Chiudicella


Il y a ici un Museo del Sale combinant techniques actuelles avec exposition des techniques anciennes. le moulin en haut d'une maison ne servait pas à pomper mais à casser les gros cristaux de sel.


Les pales du moulin sur le toit du Museo del Sale

les moulins arabes, entièrement en bois, tenaient 300 ans, les versions américaines, en acier, 15 ans.


la ville que nous avons délaissée:


Ville blanche de Trapani

plus de photos sous Les moulins des Salines de Trapani.


la côte reste ainsi plate jusqu'à Marsala et au-delà en direction sud-est. Il n'y ici rien de bien passionnant exception faite du vin que l'on peut cependant acheter sur toute l'île. donc nous nous mettons en route pour Selinunte, les routes passent par tous les villages et toutes les villes, mais avec ce vent rouler est peut-être la seule chose utile à faire.

j'avais repéré une place sous des arbres, à l'arrière d'une ancienne voie ferrée et d'une zone dunaire protégé. l'accueil n'est pas très encourageant. mais on y voit le double problème: les gens jettent au bon endroit, mais le ramassage n'est pas fait. au fond des grands hôtels... il n'est pas possible de traverser la voie ferrée en voiture, mais en longeant la voie ferrée en direction est sur une piste agricole défoncée on arrive a des zones assez plates sous des grands eucalyptus (pas de photo cependant)


la plupart des installations sont encore en place. ici la voie ferrée correspond à la limite nord de la zone naturelle protégée, pratique:


Rails tordus de la ligne délaissée de Castelvetrano à Porto Empedocle


on avance sur des petits sentiers vers la mer:


Pont sur le Foce Belice de l'ancienne ligne Castelvetrano - Porto Empedocle



Coucher de soleil hivernal sur la mer


après le coucher du soleil nous rentrons pour passer une nuit tranquille sous les eucalyptus.

plus de photos sous Foce Belìce et le vieux chemin de fer.

[a666]

jour 8, 22 déc., Sélinonte

une fois n'est pas coutume, nous retournons dans le sens des aiguilles d'une montre pour un site, mais ce n'est pas bien loin. les temples de Selinunte forment un grand ensemble de fouilles sur deux collines. un des près de dix temples est debout. On peut se balader librement dans presque toutes les parties. Il faut marcher pas mal pour joindre tous les bouts.

devant grand parking gratuit cette fois-ci, mais fermé la nuit. point d'eau à droite des kiosques.

les temples portent des lettres, il y en a peu dont on connaît à quels dieux ils étaient voués. après l'entrée on tombe de suite sur le mieux conservé (ou le mieux restauré, c'est au choix). le site est aussi un abri des éternels présents, les chiens errants.



Face nord Temple E de Selinunte

il reste dans ce temple des structures intérieures présentes...


L'intérieur du Temple E de Selinunte incluant le pronaos


la pierre était grossière, tout était couvert de stuc peint. il faut quand même préciser cet édifice est vieux de 2450 ans!


Restes de stuc sur les colonnes du Temple E de Sélinonte


du temple plus au nord il ne reste pas grand chose, les pierres présentes n'ont pas permis la recomposition:


Intérieur du Temple F à Sélinonte non relevé


le dernier temple de la colline orientale n'était pas achevé (un peu comme celui de Segesta). la cité était tombée lors des Guerres Puniques et détruite par les Carthaginois.


Temple G de Sélinonte vu du sud-ouest


pour la colline occidentale il faut traverser ce vallon:


Vue vers l'Acropole et le Temple C de Sélinonte


là-bas il y a plus de structures militaires et civiles présentes:


Dans les fondations de la galerie couverte de défense au nord de la cité de Selinunte



Fossé devant galerie de défense au nord de la cité de Selinunte

et on retourne du côté est, là il y a l'unique entrée:


Vue vers la colline orientale de Sélinonte


le ticket vaut aussi pour la carrière où ont été extraits les "tambours" colonnes pour le temple G resté inachevé. le ticket du Selinunte vaut aussi pour ces Cave di Cusa. bien sûr on n'en dit rien au site principal...


Tambour de colonne brisé dans les Cave di Cusa


on ciselait les "tambours" un à un à la main:


Tambours de colonnes restés dans la Carrières de Cusa


plus de photos sous Les Temples de Sélinonte pour nous seuls.