Puis, le temps a passé avec d’autres préoccupations…
Mais la nostalgie était là.
Arrivés à la retraite, l’idée est revenue. Bientôt elle se concrétisait avec l’achat d’un Scudo de 2008 120 cv, version courte.
C’est qu’entre temps, les temps avaient changé.
Terminé celui du droit de se garer dans les endroits, sauvages, de préférence. Du côté des hyper-marchés, idem. Partout des entraves sur la hauteur, partout de bonnes âmes toujours promptes à pourfendre le fourgon aménagé qui, c’est bien connu, balance ses ordures partout…
Aussi, ce petit Scudo était tout ce qu’il nous fallait.
Pas très haut, se faufilant partout, puissant, et, dans les villes, passant incognito.
Il y avait aussi le cahier des charges :
Pouvoir installer un panneau solaire de 140 W,
Alimenter un réfrigérateur Waeco à compression et d’autres contraintes…
Maintenir une largeur de 1.60 m aux épaules pour pouvoir dormir tranquille sans se gêner mutuel-lement.
Il fallait aussi ne pas trop l’isoler comme c’était le cas dans l’ancien Transit où, l’été dans les pays un peu moins frais que notre belle Picardie, il nous fallait attendre trois heures du matin pour pouvoir dormir, tant la chaleur accumulée dans la journée rayonnait.
J’ai résolu ce problème, en ajustant soigneusement les revêtements en contreplaqué sycomore. La lame d’air présente entre ce revêtement et la carrosserie est amplement suffisante. Aucune trace de condensation.
Il faut se servir de tout ce qui est prévu par le constructeur pour se fixer. Par exemple sur les côtés du plafond, on trouve quelques trous taraudés. Ce sont de bonnes amorces de fixation. Ensuite à chacun de faire son choix, selon son degré inventif… Pour le plafond, j’ai rajouté des cales collées au Sicaflex, cales que j’avais entaillées pour en glisser une partie entre la carrosserie et ses supports d’usine. (Il y a 7 mm de disponible).
Il faut aussi être très soigneux et prendre son temps.
Ma réalisation m’a pris trois mois complets. 450 heures. Auxquelles il faut ajouter une trentaine d’heures pour l’électricité. Il faut aussi ajouter les heures de couturière pour les housses de matelas, coussins, sangle et les rideaux pour séparer la nuit l’habitacle de la cabine. (Confectionnés par mon épouse) Quelques heures encore… Les connaisseuses rescapées du vêtement est asiatique sauront apprécier…
Au niveau du système électrique, il faut souder soigneusement des cosses à œillets (vibrations). Il faut bien calibrer les fusibles de protection et ne laisser aucune portion des conducteurs sans pro-tection.
Le panneau solaire est largement dimensionné pour le réfrigérateur qui fonctionne en continu. (J’ai chronométré : Réglé à 5 degrés- température intérieure de l’appareil - il tourne par fractions de 1 minute30 toutes les 10 minutes en été) Son aération donne dans la cabine (derrière le conducteur). Il est très silencieux et surtout son groupe peut se déporter latéralement (très utile pour la place en largeur). (35 cm dans ce cas-là.)
Vous remarquerez les deux cloisons qui séparent la cabine de pilotage (Sécurité), tout en laissant un passage entre l’avant et l’arrière pour la visibilité et en cas de besoin d’accès direct.
Par la porte latérale, on peut voir le dispositif à glissières pour faire le lit le soir avec, fixée sur une charnière piano, la partie abattante.
La cloison séparative des bacs à eau est faite de trois plaques de contreplaqué qui se démontent, pour servir de sommier, formant la partie centrale du lit.
Le reste des pièces servant au lit est utilisé en dossier de la banquette dans la journée (derrière le coussin de dos).
Système électrique :
Une batterie tampon au gel (de service) de 120 A, alimentant un convertisseur sinusoïdal en 220 v.
Sur ce coupleur arrive l’énergie captée par le panneau solaire.
Cinq spots pour l’éclairage.
Deux prises 12v.
Grosso modo, voici la liste des pièces achetées :
Une pompe électrique commandée chez : Big ship
Les hublots inox : Commandés chez : Big Ship.
Le panneau solaire, ainsi que le coupleur, acquis chez : Rainbow Technologie. Dont le propriétaire est très sympathique. (Il y a un piano dans son bureau sur lequel j’ai joué). Il me reconnaîtra…
Les contreplaqués Acajou, (rouge) sycomore, (clair) et eucalyptus (noueux, parties non visibles) commandés -en commande spéciale- chez : Reseau pro
Le vernis est un vitrificateur à l’eau. Brico dépôt.
Les verrous marine : (Big Ship)
La plaque chauffante- réchaud : Big ship. (A l’aplomb, dans le plancher, se trouve déjà percé d’origine un trou où l’on peut faire passer un tuyau d’évacuation des eaux pas trop sales. (Pas trop sales j’ai dit ! Hug !)
Le réfrigérateur waeco est de type cool matic CRP 40 compresseur 39 litres 12/24 v : Big ship.
Les charnières piano : Brocante.
Convertisseur CTEK D250S Big ship.
Coupleur CTEK. Big ship.
Les deux coulisses télescopiques soutenant la table fixée sous l’élément haut viennent de chez : Foussier.
Le revêtement de sol vient de chez Leroy Merlin.
Les verrous sont des verrous de type « marine » bien arrondis afin de ne pas s’érafler la peau. (Constat résultant du précédent aménagement). Commandés chez : Big Ship.
La mousse de la literie vient de chez : Proliterie Saint Maximin
Les vis inox pour fixer les hublots et le contreplaqué viennent de chez : Bricovis.
Les spots viennent de chez : Led concept.
A ce propos, je fais la promotion de ces magasins. Service excellent. Délais courts. Suivis de com-mande exemplaires. Et… garantie de reprise (Ca peut servir et… ça servira…)
Cout de l’ensemble de l’aménagement : 5500 euros.
Cout du véhicule d’occasion : 12 000 euros.
Voilà. J’ai à peu près tout dit.
A votre disposition pour de plus amples informations !
Les plans n’étant pas mon fort, tout est dans la tête. A force de touiller, la synthèse finit par se faire.
Si vous aménagez un Scudo ou ses équivalents français de chez Peugeot ou Citroën, tous fabriqués dans le Nord de France à Sevel, bon courage. Ce sont de très fiables véhicules, mais il faut être pa-tient pour les aménager et les découvrir, tant les courbes de leur avantageuse plastique sont nom-breuses… Un peu comme celles de nos compagnes d’ailleurs… Mais le résultat sera là.
Quelques centaines d’heures de « plaisir » et vous ferez partie du club des heureux possesseurs de camping-cars circulant incognito de tous.
Réalisation du coffre principal Au bout (partie non visible), deux coulisses pour supporter la planche d’agrandissement du lit, montée sur charnière piano.
Vue du compartiment réfrigérateur. Son groupe est déporté sur son côté droit. A l’avant, l’emplacement de la batterie de 120 A. Admirez l’ordre et l’organisation…
Pose du revêtement des portes en contreplaqué sycomore.
Le système d’agrandissement du lit. La planche sur charnière se remonte pendant que l’on tire les deux coulisses en bois (cachées derrière).
Vue sur les plafonniers arrière. (Leds à trois positions d’éclairage). Penser aussi à installer deux prises 12 V.
Vue de la planche d’agrandissement du lit déplié, en position nuit.
Vue de l’armoire électrique. Tableau des fusibles. Répartiteur panneau solaire. En dessous (peu visible) convertisseur 220 V. Sous cette armoire, on remarque la table (sur coulisses) protégée par un contreplaqué usagé, faisant office d’établi pendant la durée de l’aménagement.
La découpe des profilés (en chêne) allant servir à la fixation du panneau solaire. (Le toit est arrondi…) Patience… Mise en peinture.
Fixation des profilés du panneau solaire. Se servir de visserie Inox.
Le vernis. (Vitrificateur à l’eau).
On l’aura deviné… Vue de la cabine de pilotage. Derrière chaque siège, la protection, pour ne pas être victimes d’objets volants identifiés. Penser à un extincteur.
Position définitive du panneau solaire. Bien coller le support.
Vue du grand coffre. On peut voir la grande «planche dossier» qui servira au couchage. Elle s’encastre à plat contre le frigo sans jamais l’érafler.
La cloison servant au couchage et au blocage de jerricans. En déplacement elle est recouverte d’une planche. Elle devient ainsi un petit coffre pouvant servir de siège.
Le meuble à deux portes comportant en décoration des hirondelles abrite le système électrique ainsi qu’une «commode»…
La cafétéria… Lol ! De quoi loger une cafetière, deux bols, café, thé et sucre.
Le coffre gauche contient la batterie. Au-dessus de cette dernière, j’ai aménagé un compartiment cloisonné qui emprisonne assiettes et verres plus un flacon… pouvant contenir un liquide anisé. Les glaçons étant très accessibles… Sur la gauche de ce coffre, vers la porte du fond, il y a un autre coffre qui contient la pompe à eau. Il sert aussi de rangement aux paletots et casaques.
Et les WC me direz-vous ? Car le cercle visible sur le gros coffre n’en est pas un. Il sert au rangement de la batterie de cuisine. Alors là, vous choisissez, suivant votre timing, l’un des coins charmants qui parsèment la belle campagne traversée. Le choix est vaste. Ce sera suivant vos goûts personnels… et aussi du degré d’urgence…
L’oiseau paré de ses plus beaux atours, réalisés par une grande couturière. (La plus renommée de la ruelle). Sans eux, il n’aurait été que ce qu’il est.
Une autre vue de la belle.
IMG 367. Une autre vue des talents visibles de la couturière.
La bête est presque prête à appareiller…
Voilà. C’est fait ! Du chaos primordial, du bouillon d’idées, de discussions parfois vives, a émergé une chose pouvant aider au camping, activité que l’on qualifie encore de sauvage…
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