[url=https:////www.trafic-amenage.com/forum/viewtopic.php?t=34475&highlight=]mon vieux copain d'antan[/url]
C'était en...2014...putain ce que le temps passe vite...et mis à part zieuter par ci par là le forum de temps en temps, voilà quatre ans que je n'ai pas causé camion à qui de droit. Il est temps de réparer cet affront ! Rassurez-vous en quatre ans, je n’ai pas chômé, j'ai eu le temps de m'affubler de deux mouflets, de me racheter un camion, d'acheter une maison, et cætera !! mais je pense que vous vous en tapez les c.… sur la table à mémé ! Alors abordons plutôt le sujet, le vrai ! Comme je le disais, en 4 ans, j'ai eu le temps de choper un camion, un sprinter 308 cdi de 2001. J'ai acheté le pépère en septembre 2014, juste après l'arrêt cardiaque de mon vieux trafic. Voilà le camion à ses débuts :
Comme les plus malins le devineront, je l'ai acheté à un artisan menuisier (sans blagues !). Le camion totalisait 150.000 bornes à l'achat, un contrôle technique vierge hormis un enfoncement sur un des deux côtés, mais rien de bien méchant. J'ai eu la chance de le toucher à 4200 €, car le tcheum avait besoin de liquidités en 4ème vitesse. 4 ans après, rien à dire sur ces camions, si ce n'est de faire gaffe à la corrosion des bas de caisse (ça commence pour moi), et de jeter un œil fréquemment aux injecteurs, qui sont pénibles sur les motorisations CDI (technologie du « common rail »).
En effet, les injecteurs (où plutôt leurs joints), finissent par laisser s'échapper du gasoil au niveau de leur puits, et si l'on n’y fait pas gaffe, cela se transforme en de la calamine, une horreur à jarreter, et une odeur qui reste dans les nasaux pendant des lustres. Comme j’aime bien apprendre des nouveaux trucs, j’ai appris à changer ces joints moi-même, moyennant un investissement en matériel, un peu de temps à comprendre le truc, et quelques sueurs froides durant toute la phase de réparation, notamment quand on serre au couple la vis de bride des injos qui est en aluminium, et que l’on flippe de la péter dans la culasse.
J’ai changé deux joints depuis l’achat du camion, et tout s’est goupillé comme sur des roulettes russes. Mais revenons à nos brebis ! le cahier des charges pour l’aménagement n’a jamais cessé de changer, et désormais, je n’ai plus vraiment de cahier des charges, car nous étions 2, puis en 2015, on est passé à 3, et depuis l’an dernier, on est 4. Autant dire que cela va nécessiter la pose de deux sièges avec passage en cabine approfondie…
Alors, toute cette phase de passage en CG 5 places est en cours, et j’en causerai quand ce sera un peu plus palpable ! j’oubliais aussi de dire que le dernier contrôle technique, qui a fait chier pas mal de gens dans leur froc (moi y compris…un peu…un peu beaucoup quand même), a fini de complètement modifier mon cahier des charges initial qui a changé environ 72 fois.
Donc, résumons sur ce que je sais, le fourgon ne sera pas aménagé VASP camping-car, car j’ai pas envie de me coltiner toutes les contraintes que cela suscite. Je souhaite un passage en cabine approfondie, avec la cloison de séparation en moins après que la DREAL m’ait dit Alléluia ! un aménagement simple, amovible avec quatre couchages (deux enfants et deux adultes). Sachant que je dois pouvoir continuer à trimballer mon kayak de 4,10 m comme je le fais actuellement (il rentre en entier en prenant appui entre les deux appuis tête de la banquette passager!)
Mais avant de vous dévoiler tout ça au fur et à mesure, je vais baragouiner un chouïa sur ce qui s’est passé sur le camion ces trois dernières années (bin oui, à part faire des mômes, j’ai quand même un peu avancé sur le machin !)
Allez, on passe en mode Retour vers le futur : accrochez vos ceintures, chargez le réservoir de détritus, et faites une papouille au chien de Doc, on file en 2015…là où j’ai commencé à retrousser les manches.
Les trucs chiants à faire qu’on n’a pas envie de faire :
En v’là une de tâche qu’elle est ingrate, enlever tous les stickers (et y'en avait une palanquée) j’y ai passé pas mal d’heures. J’avais commencé avec une espèce de gomme de chez Wurth à fixer sur la perceuse, mais cela avait tendance à étaler la colle des stickers. J’ai donc continué au sèche-cheveux de Madame et à la spatule en plastoc pour en arriver à ça :
L’intérieur :
Je vais pas vous faire de dessin, l’intérieur était dégueulasse, digne d’un artisan qui bosse comme un forcené :
Une fois l’intérieur dévêtu :
Une fois les parties corrodées enlevées à la brosse métallique montée sur perceuse :
Bien évidemment, histoire de me faire passer quelques heures sur un truc qui aurait dû prendre une heure, le plancher en aggloméré était collé à la tôle au Sika…Puis une couche de Rustol et deux couches de peinture antirouille plus tard :
J’en ai profité pour démonter les marches-pied conducteur et passager et de la porte latérale…bin ça avait eu le temps de bien mariner…
Après nettoyage, enlevage de la rouille, rustolage, rafistolage au mastic armé, et deux couches de peinture minium gris:
Pour éviter que les marches-pied conducteurs et passagers ne marquent la tôle, j’ai collé des rondelles en caoutchouc sur les points d’appui, et j’ai percé la tôle de petits trous rustolés, histoire que la flotte s’écoule convenablement. Même traitement pour les parois et le plafond là où la peinture avait quelques éraflures :
L’isolation phonique :
Après avoir collé au Sika les tasseaux sur lesquels le plafond viendra se poser,
J’ai décidé d’habiller toute partie visible de bandes de liège (4mm et 2 mm suivant les endroits). Au début, j’ai testé avec de la colle spéciale liège et quelques bouts de double face
J’ai vite laissé tomber à la vue des bandes de liège se péter la gueule les unes après les autres…Finalement, en farfouillant le forum, j’ai vu que de nombreux « trafiquants » avaient utilisé de la colle néoprène liquide.
Direction la GSB du coin pour récupérer la fameuse colle, résistante à la chaleur qui plus est. La technique est donc de badigeonner la paroi à encoller, découper la bande de liège aux ciseaux, la peinturlurer de colle et d’assembler les deux. Mon téléphone ne m’a jamais autant servi de chronomètre durant cette étape, sachant qu’il faut une dizaine de minutes d’attente pour l’assemblage (6 min suffisent quand il ne caille pas trop !).
A la longue, la colle néoprène a tendance à tourner la gueule…au bout de quelques heures, on a un peu l’impression d’avoir sniffé de la colle. J’y ai bien passé deux ou trois jours pour arriver à ça :
Découpes de la tôle du fourgon :
Faut pas se leurrer, mon premier fourgon m’a permis de me faire la main, et à l’époque, j’avais deux paluches de gaucher ! avec les années, y’a quand même un peu plus d’assurance pour les bricolages en tout genre, notamment pour découper la tôle comme un charcutier. Du coup, dans la même foulée, pose de deux lanterneaux (Fiamma 28x28),
Avec les contre-cadres qui vont bien, et des cales de bois traitées pour rattraper les nervures du toit :
d’une baie Boidron achetée d’occase,
Avec le contre cadre intérieur où j’ai vraiment galéré pour suivre la courbe naturelle des parois :
S’en est suivie une prise extérieure :
et d’une grille d’aération basse (je remercie je ne sais plus qui du forum pour l’idée que je lui ai chipée !)
L'isolation thermique :
Alors pour cette partie, j’ai commencé par débiter à la scie sauteuse une planche de contreplaqué de 10 mm en bandelettes pour tapisser les parois, et y agrafer mon multicouches (27 couches) :
Et seconde couche de tasseaux en contreplaqués pour permettre à l’air de circuler tout autour du multicouches :
Le plancher :
Un petit coussin n’est pas de trop pour travailler à genoux sur les nervures du sol. Pose de tasseaux collés au Sika pour avoir une base plane, et de bandes de liège pour tapisser le sol entre chaque rangée de tasseau :
Et du polystyrène extrudé pour fignoler le bordel :
Le tout recouvert par du stratifié de bonne qualité acheté une misère sur le coin qu’est bon :
Le stratifié c’est juste top à poser. Juste quelques vis à quelques endroits en périphérie et ça tient toute la structure. La seule chose où il a fallu que je sois vigilant, c’est que chaque jonction de plaque devait tomber sur un tasseau du dessous, histoire d’avoir une zone d’appui solide.
Bon je commence à avoir des crampes aux guibolles à force de rester devant mon ordi, alors la suite viendra plus tard!
Mise à jour du 12/06/2018:
Hé, me revoilà pour continuer à palabrer sur le coucou, tant que j’arrive à battre le fer qu’est un tantinet chaud ! Suite des évènements, bin y’aura pas grand-chose à ajouter pour le moment. Mis à part quelques clichés du camion utilisé en mode "vacances" il y a presque deux ans, avant la naissance du dernier mouflet l’an dernier !
Bin oui, après avoir galéré à faire tout cette phase préparatoire, et malgré le fait que le camion était loin d’être terminé, il fallait quand même l’étrenner avec notre petiote âgée alors d’un an. Du coup, on a sillonné les routes de France et de Navarre pendant 3 semaines. Cela nous a permis de nous rendre compte qu’un L2H2, (après avoir vécu le format L1H1), même si c’est emmerdant pour l’autoroute et autre accès aux parkings interdit aux plus de 2 mètres (c’est de la géantophobie !!), c’est vraiment confortable ! on ne manque pas de place, on peut cuisiner debout (je fais 1,83 m et ma compagne 1,80 m), et surtout, ça permet de stocker un nombre incalculable de merdes. C’est une taille parfaite pour les bordéliques comme nous.
Donc, pour avoir un peu de confort, si spartiate soit-il, il nous fallait au moins un lit, et deux trois rangements. Pour la gamine, juste de quoi loger son lit parapluie. Comme j’avais gardé le lit peigne de mon ancien fourgon, j’ai fixé ce dernier aux tasseaux de la paroi du fourgon :
Puis, j’ai confectionné un meuble de cuisine. Le hic, c’est que je m’étais mis en tête de le faire avec des portes incrustées. J’avais pu voir différents modèles lors de mes pérégrinations visuelles sur le forum, et je kiffais vraiment le concept. Sauf, qu’au lieu des 2 jours que j’imaginais pour plier le projet, cela m’a pris 4 jours au bas mot. Encore et toujours, quand on est amateur, et une vraie pine en calcul, tout prend trois fois plus de temps. Voici donc les images du buffet de cuisine, qui me servira sûrement dans le futur aménagement, une fois retaillé et un peu modifié :
Pour la partie électricité de la cuisine (si je puis dire ainsi), que du simplissime (vous vous doutez que je suis aussi une quiche dans ce domaine). J’avais juste installé un robinet contacteur :
Branché à une petite pompe immergée, le tout relié à un boitier dans ce genre :
http://www.ludospace.com/boitier-pour-2 ... 2x20188411
Au moins, j’avais pigé que deux piles de 6 volts, ça fait 12 volts, suffisants pour la pompe immergée qui fonctionne en 12 volts (quand je vous disais que l’élec', c’est pour moi comme de la physique quantique !) Pour l’alimentation en eau, un jerrycan de 20 litres d’eau propre, et un 20 litres pour les eaux usées + une réserve de 20 litres. Concernant la structure du meuble, j’ai rien inventé, du tasseau pour la structure, des équerres et vis à placo pour faire tenir le tout, et du contreplaqué 10 mm pour habiller le bestiau. Par contre, c’est pour la devanture que je me suis bien fait chier, mais j’ai réussi à obtenir ce que je voulais :
Avec une petite mise en situation :
Avec un visu sur tout le boxon qu’on peut fourrer dans un grand camion :
Avec le lit parapluie en mode dodo :
Pour poser un étron ou vider sa vessie, pas de chiottes, si ce n'est l'espace offert par dame nature. Pour se laver le cul, comme dans l’ancienne version, un pulvérisateur de jardin, une casserole d’eau chaude avec de l’eau froide pour avoir une eau à bonne température, et la cabine de douche de chez decath’, bien pratique pour ne pas exposer sa croupe aux voisins :
Et pour la môme, un bon vieux curver :
Voilà pour le moment. A ce jour, j'ai tout jarreté du camion, je vais devoir déposer environ 1,20 mètres de sol derrière les sièges de devant pour l'installation des deux sièges Funny de chez Scora (comme d'autres l'ont fait avant moi sur le forum), galérer pour décoller les tasseaux collés au sika sur le plancher, afin de laisser place à l'interface en alu des sièges. Je vous en dirai plus une fois l'installation faite, et mon porte monnaie délesté d'un bon billet...mais quand on aime on ne compte pas (quel est le premier con qui a dit ça!!)
